Le design propose de nouveaux processus de conception et de création centrés sur l’humain et embrassant toutes les disciplines pour mieux appréhender la complexité du réel : le designer adopte le regard de l’utilisateur et prend en compte son environnement global (voir cet exemple dans le domaine de la santé).
J’ai abordé de nombreuses fois les points ci-dessus et ce qui m’intéresse tout particulièrement aujourd’hui est le caractère singulier du processus « perceptif » du designer, fondé sur l’empathie et une approche multi-sensorielle et sensible, très riche pour le travail de conception et la compréhension des attentes, souvent latentes. Le design amène aussi des explorations nouvelles sur les valeurs et utilités d’un « objet », par cette approche SENSible, mais aussi par la l’implication -voulue- du vécu et de la personnalité du designer, et par sa capacité à se projeter, fort d’une solide culture de l’imaginaire.
« Si on demande à un designer de dessiner un pont, il cherchera d’abord un autre moyen de traverser la rivière »
En ce sens, le travail du designer dessine une matrice de chemins nouveaux à l’image de la réflexion prospective : de nouvelles façons de poser des questions pour ouvrir les possibles, « un travail sur les chemins plutôt qu’un chemin déjà tracé et conduisant à une destination déjà connue ou pensée » (Georges Amar – Aimer le Futur, 2013) .
« Le designer ne dessine pas des objets, il imagine de nouvelles façons de vivre »
